Comment les fonds d’investissements peuvent désormais évaluer les dynamiques humaines de leurs futures participationsLongtemps reléguée au second plan, la dimension ...
Comment les fonds d’investissements peuvent désormais évaluer les dynamiques humaines de leurs futures participations
Longtemps reléguée au second plan, la dimension humaine s’impose aujourd’hui comme un facteur clé dans les décisions d’investissement. Certains fonds innovent en évaluant dès la due diligence le potentiel de conquête et d’innovation des équipes dirigeantes. Décryptage.
L’humain, grand absent des due diligences
Durant des années, les due diligences d’acquisitions se sont concentrées sur des domaines traditionnels : commercial, finance, juridique, opérations et infrastructure informatique. La dimension humaine et managériale était moins prise en compte dans les décisions d’investissements… Alors qu’il est désormais clairement établi que le capital humain d’une start-up (ou d’une entreprise plus mature en phase de développement majeure) constitue le premier facteur de réussite ou d’échec de la transformation attendue.
Pourquoi les fonds d’investissement, pourtant très averses au risque, ont-ils si longtemps négligé le facteur humain dans leurs analyses pré-investissements ? Une des raisons est simple : aucun indicateur de risque fiable n’existait sur cette dimension.
Un indicateur inédit pour évaluer le potentiel des équipes
TOD a collaboré avec l’un de ses clients, Iron Hands Capital – fonds d’investissement dédié aux deep techs, pour développer une méthodologie de diagnostic inédite. En se basant sur la solution SaaS innovante de TOD, elle permet notamment d’évaluer le potentiel de conquête et d’innovation de l’équipe dirigeante des futures participations : un indicateur déterminant dans la décision du fonds d’investir ou non.
Comment cela marche ? La mise en œuvre de la méthodologie est extrêmement simple : un court questionnaire en ligne, adapté à tous, permet de caractériser les moteurs profonds individuels, de révéler les dynamiques d’engagement mais aussi les freins à leur expression (conjoncturels, organisationnels ou managériaux). Une photo en somme, mais qui révèle des éléments invisibles que sont les sous-jacents de la performance. C’est ensuite l’exploitation collective des photos qui permet aux dirigeants de comprendre et révéler les leviers à actionner pour assurer le succès des projets.
Ainsi, TOD ne cherche pas à cartographier les compétences mais les gisements de performance humaine et managériale et les mesure avec des indicateurs objectifs.
Une solution qui peut être mobilisée non seulement en phase pré-investissement, mais également en accompagnement post-investissement. « C’est un véritable enjeu de compétitivité qui est ainsi adressé, observe Annaïk Barbé, Operating partner de Iron Hands Capital. Grâce à cette approche, nous avons pu ajuster notre accompagnement dès les premières semaines. Résultat : une équipe alignée, un time-to-market accéléré et des résultats tangibles dès le premier trimestre. »
Vers une nouvelle génération de due diligences ?
L’objectif de ces nouvelles due diligences est double : s’assurer d’une équipe de direction performante et éviter toute déperdition de potentiel humain. Pour les fonds, c’est la garantie de limiter les risques liés à un management du capital humain défaillant, en répondant notamment aux questions suivantes :
- Les types de profils de l’équipe dirigeante sont-ils suffisamment équilibrés et bien répartis au regard des enjeux et des appétences de chacun ?
- L’équipe sera-t-elle plutôt rigide ou créative ?
- Quelle sera son appétence à écouter ?
En d’autres termes, il s’agit de donner les clés aux investisseurs pour gagner du temps en actionnant, dès le démarrage de la participation, les leviers les plus pertinents pour rendre l’équipe opérationnelle la plus performante possible.
Alors que les cycles de croissance s’accélèrent, intégrer le facteur humain dès l’investissement n’est plus une option : c’est une nouvelle norme en train d’émerger dans l’univers des fonds les plus exigeants.
Par Marie Dubois.